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  • Manon Marseloo

CRL : Les yokaïs dans Korokke et la fille qui a dit non - Josep Busquet

Dernière mise à jour : 22 juin 2021

Sujet d'étude littéraire

Titre de l'ouvrage : Korokke et la fille qui a dit non

Auteur : Josep Busquet

Illustrateur : Jonatan Cantero

Année de parution originale : 2019.

Edition française : Spaceman Project 2019

Korokke et la fille qui a dit non est une bande dessinée qui a été publiée en 2019. La trame principale de l’ouvrage concerne les aventures d’une petites fille qui va être contrainte de quitter son foyer et de partir à la rencontre du monde en fuyant les antagonistes qui lui veulent du mal. Au côté de cette jeune filles, deux autres personnages principaux, essentiels pour l’intrigue et sa résolution, l’accompagnent et l’aident : il s’agit de yokaï, des créatures du folklore japonais. Le terme de yokaï désigne, dans la culture japonaise, toutes les créatures surnaturelles, la plupart étant malveillantes (foncièrement malfaisant ou simplement malicieux, ils interviennent dans le quotidien pour, au mieux, jouer des tours). Ces êtres mystérieux fascinent depuis longtemps et sont une source intarissable d’inspiration, notamment littéraire.


Les yokaï jouent un rôle essentiel dans ce petit ouvrage. Dans un premier temps, ils sont utilisés par l’auteur et le dessinateur pour plonger le lecteur dans l’univers de l’ouvrage (immersion dans la culture japonaise dans un premier temps, mais également dans un visuel très spécifique, fait de traits ronds et très expressifs, de couleurs pâles et étalées). Personnages principaux tout autant que la jeune fille dont on suit les aventures, ils sont porteurs de sagesse et de réflexion qu’ils ont acquis au fil de leur longue vie. L’auteur prend ici le contrepied de l’image du yokaï en faisant de ces personnages des êtres sympathiques, désireux d’aider la jeune fille en difficulté, de la protéger.


Le yokaï le plus important est Korokke, un oni, c’est-à-dire un démon, une créature considérée comme mauvaise et violente, sans pitié et douée pour le combat et la mise à mort. Dans cet ouvrage, il est développé sous tous ses aspects les plus négatifs (joueur, individualiste, égoïste, manipulateur et retord) en guise de critique d’une société trop centrée sur l’individu et son confort ainsi que ses acquis qui le rassurent. L’auteur utilise ce personnage pour prouver au lecteur que même ce qui peut être considéré comme le pire des défauts peut être utilisé à bon escient si l’on agit avec recule et considération pour ce qui est réellement important. Il s’agit de l’opposition entre, non pas une façon d’être, mais une façon d’agir vis-à-vis des autres. Aimer son confort et ses habitudes ne doit pas devenir un frein à l’entraide, au fait d’évoluer ensemble, de se soutenir, d’échanger. En cela, le personnage de Korokke et les yokaï de cet ouvrage sont utilisés pour mettre en avant ce que l’auteur considère comme le meilleure de la société japonaise : son sens du respect, du devoir et de l’honneur. Des qualités dont tout bon aïkishugyosha devrait s’inspirer au quotidien !

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